Macha Makeïeff fait swinguer les alexandrins de Molière en pleine révolution hippie ! Sa version colorée de la pièce de Molière, « Les femmes savantes » est emmenée par une belle troupe de comédiens survoltés !

Molière avec des robes à fleurs et des pantalons « patte d’éléphant » ! Macha Makeïeff place l’action de la comédie de Molière à la fin des années 60, début des années 70. C’est l’après mai 68, le temps du power flower. Philaminte (exquise Marie-Armelle Deguy) et sa belle-sœur Bélize tentent de s’émanciper des hommes et se lancent dans toutes sortes d’expériences chimiques, plus drôles les unes que les autres. Macha Makeïeff a confié le rôle de Bélize au ténor Thomas Morris, irrésistible dans ce rôle de vieille dame érotomane qui s’extasie lorsque de la fumée en forme de pénis monte dans les éprouvettes !

Une grande vague de bonheur submerge le plateau. Nous sommes chez Molière par la langue, mais aussi un peu chez Feydeau par le rythme imposé sur le plateau et le va et vient incessant des comédiens qui ne se ménagent. Macha famille Macha Makeïeff. A composé une famille totalement timbrée ! Chacun en prend pour son compte. C’est délicieusement bien croqué et caricaturé.

Ces femmes savantes tombent sous le charme d’un usurpateur, Trissotin, qui est ici une sorte de gourou sectaire, androgyne, mélange de Jésus Christ allumé et de Conchita Wurst. Geoffroy Rondeau est à la fois inquiétant et d’une douceur exquise qui fait craindre le pire. Dans cette version pop et baroque de la comédie de Molière, le rire l’emporte dans un mélange des genres absolument réussi.

Source : sceneweb